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A la vie

29 juillet 2007

agendates

Juin : mise en scene ou tentative de suicide ? Je l'ai trouvé au sous-sol, dans le noir, allongé à même le sol, il dormait. Il avait laissé une lettre à mon attention, celles de ses enfants, parents et amis "…ce n'est la faute de personne… il était mieux ainsi…" Il avait installé un escabeau et une corde de fils électriques pendait du plafond. Panique, appel à ses parents, finalement nous sommes arrivés à l'envoyer se coucher malgré qu'il était ivre. Rendez-vous en urgence chez son psy. Nouveau traitement = espoir ? On a essayé de parler. En pleurs, il avoue sa peur du nouveau médicament et je lui ai redit mon plus grand vœu qu'il s'en sorte. Etait-ce la réponse à mon ultimatum, je n'en suis pas sûre, je suis paniquée par ce "chantage au suicide" mais va-t-il me laisser le choix de rester ? Je ressent une immense impuissance. J'attend beaucoup de ce médicament miracle. Juillet : météo d'enfer Je suis devenu sa bête noire. Aucune communication n'est possible. Il ne partage plus ses repas avec moi. Il m'a déclaré "c'est la guerre". Il enchaine les coups tordus. Partir un après-midi sans me le dire avec les enfants au moment ou j'étends une lessive dans le jardin. Se sauver de la même manière le 14 juillet à 22h30 pour ne revenir que le lendemain à 19 h… Faire disparaître des meubles et des objets. J'en passe et des meilleures. Ses actes et ses mots pour moi sont délibérement provoquants et blessants. Je suis à bout. Les seuls effets constatés de son nouveau traitement sont qu'il dorme moins et qu'il soit un peu plus dynamique. Pour le reste, paranoïa, hypocrisie, agressivité s'amplifient. Août : garder son sang-froid et prendre les bonnes décisions. Je me suis donné cet objectif pour ne pas craquer. En vacances dans une semaine, je dois mettre à profit le mois d'août pour mettre à plat la situation et la régler avec ou sans lui. Le divorce me parait inévitable. Après trois ans de galère, je peux encore attendre sept jours…
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27 mai 2007

Joli mois de mai

Trois ponts au-dessus du torrent du boulot. Quoi que le niveau des activités soit plutôt bas cette saison. Cette année j'ai pu faire les trois. Les deux premiers week-ends prolongés ne m'ont pas été vraiment agréables. Il ne m'adresse plus la parole et joue au chat et à la souris dans la maison. Il s'arrange pour m'éviter, il passe maintenant ses soirées dans le jardin ou le sous-sol, selon la météo. Il a même passé une semaine à de plus diner avec moi. Je me suis fâchée : si il continue à manger seul, je ne préparerai plus le repas pour tout le monde, il se débrouillera… Le troisième week-end a vu quelques progrès dans la communication : s'échanger quelques banalités ça change tout. J'ai même invité des amis à dîner un soir et cela s'est bien passé (aucun sujet prétant à facheries n'ayant été abordé bien sûr). Trois petits jours de répit. Le lundi c'est reparti. Quand je suis rentrée vers 19h30, je l'ai retrouvé avec son verre. No comment. Il est venu manger avec nous puis il est parti dans le jardin… il est revenu dans la soirée titubant pour aller se coucher. Ma tristesse est profonde. Je ne vois pas la sortie. Je n'en peux plus. Mercredi je lui ai adressé un ultimatum de quinze jours. Sa réaction est de se buter et de m'encourrager à "prendre mes dispositions". Dans quinze jours je vais voir un avocat pour officialiser cet ultime chance que je lui laisse de choisir sa vie, notre vie. Je n'ose espérer un déclic de sa part lorsqu'il recevra cet écrit. Une chanson de Gainsbourg passe par hazard à la télé "oui je suis au regret, d'te dir'que je m'en vais car tu m'en as trop fait". J'ai mal.
11 mai 2007

Ras-le-bol

La vie est trop triste quand vous avez tout pour être heureux et qu'on vous la gache. Lache ton stress, pense à toi… Mon cœur balance plus côté séparation maintenant qu'aucun signe d'espoir ne se magnifeste. J'ai peur, besoin de me protéger. J'enfouis en moi cette étincelle de haine qu'il attise chaque jour. Je me recouvre le visage d'un masque de mépris mais la colère bouillonne dans mes veines. De provocation en provocation. De mots en gestes. Tout ce qui émane de lui est fait pour m'atteindre. Je m'efforce de rester lisse. Je ne lui ferai pas le plaisir de lui montrer mes blessures. Dire que je pourrais l'achever : cette hypothèse me parait plus facile. Je n'aurais aucun mal à le faire sombrer encore plus. Il me suffirait de le provoquer. Quelques mots le pousseraient loin dans ses excès. Je ne céderai pas à cette tentation. Ma conscience s'y refuse. Alors je dois trouver d'autres échapatoires pour ne pas souffrir. Relever la tête, penser à moi, ne pas culpabiliser de ne pouvoir l'aider plus. Ne pas se sentir égoïste en retrouvant une espèce de détachement voire d'insouciance. J'essaie de faire de bonnes résolutions afin de tenir à nouveau une parcelle de bonheur. C'est pas facile.
27 avril 2007

L'histoire sans fin

Un séjour dans une clinique spécialisée. Il s'est abstenu pendant un an, j'ai revécu. Doucement au début, puis j'avais presque tout oublié… malgré le fait qu'il suive un traitement et qu'il n'avait pas repris son travail. Un jour, la sécu a décidé qu'il devait réintégrer son poste. Il n'était pourtant pas encore en état. D'ailleurs le médecin du travail l'a déclaré inapte à son poste. Son employeur était tenu de le reclasser. Les soucis reprenaient : conseils juridiques, démarches auprès d'un avocat spécialisé, etc. Puis enfin le licenciement est venu le libérer de cet immense stress que ce boulot lui avait fait subir pendant dix-sept ans. Il a replongé. J'avais des doutes mais je pense que je me voilais la face. Quand c'est apparu évident, cela a été le choc. Deux mois avant de récupérer son permis définitif, les analyses médicales étaient loin d'être favorable. Il s'en fichait en apparence. Puis un soir, un déclic (je donnerais cher pour savoir lequel) ou une prise de conscience a fait qu'il a tout stoppé. Soulagement… de quelques semaines jusqu'à ce qu'il récupère enfin ce fichu permis. Ca, c'est un truc qui se fête dès le premier jour! C'est reparti la galère, les comportements paranos, agressifs, le "jemenfoutisme" de tout. Les antidépresseurs et la bière à flot font toujours aussi mauvais ménage. La maison ressemble à son état d'esprit : un immonde bazar, il en met partout, il vit dans la cendre de cigarette, il sent la transpiration, il se néglige, il s'en fout. Entre dépression, alcoolisme et comportements borderline, j'ai du mal à faire le tri. Des mois que cela dure… Des hauts et des bas, des rémissions et des rechutes. Je passe de l'espoir au désespoir en passant par la colère, le mépris, l'amour et la haine. "Je ne t'aime plus tous les jours". Tous ces sentiments sont éprouvants. Faire le point est extrêment difficile. Quelle sera la bonne décision ? L'abandonner ou le supporter encore ? L'aider me parait aujourd'hui impossible. J'ai tout essayé pour qu'il réagisse, en le prenant par les sentiments, en le menaçant ou en l'gnorant, rien ne semble l'atteindre. Il se fout de sa santé, il se fout de tout le monde, il n'attend rien, il se laisse aller ou il provoque. En fait, je n'en peux plus de tout cela. Depuis quinze jours je me réfugie dans une espèce d'indifférence mêlée d'un mépris qui me gagne. J'étouffe ainsi une partie de ma colère et de mon impuissance. Je me protège quelque part de cette vie invivable. Lorsque j'arrive après mon travail, je le trouve avec son verre. Je ne dis rien. Je prépare le repas. Je ne dis rien. Nous mangeons devant les infos. Je ne dis rien. Il commence un monologue de commentaires. Il m'exaspère. Je lui demande de se taire. Nous terminons le repas. Fin des infos. Il se casse dans le jardin ou dans la chambre pour regarder la télé. Je préfère dans la chambre car dans le jardin il y a peut-être des bières au frais… derrière les buissons.
3 février 2007

Un an… après?

Un an a passé : un an de galère, d'espoir, de construction, de chute. Bilan d'un an pour reconstruire ce fragile château de carte prêt à s'écrouler. Le réveil en dégrisement a été difficile pour lui. Il était penaud comme un gosse. La suspension de son permis de conduire ne lui laissait plus d'autre choix que de rencontrer un médecin afin de justifier son absence professionnelle. Dans un premier temps, son généraliste habituel étant absent, c'est le médecin de famille qui l'a connu enfant qui lui a fait la leçon, prescrit quelques médicaments et un arrêt de travail de quinze jours. Au retour de son toubib habituel, celui-ci a eu l'intelligence de l'envoyer voir un psy : consultations régulières et antidépresseurs au menu. Mais dans sa tête, je crois que seul l'arrêt de travail le résignait à ce traitement et ce suivi. Puis sa réaction a été la fuite en avant : se laisser aller encore un peu plus dans ce tourbillon de destruction. Une soirée particulièrement violente a suivie : un pétage de plomb effrayant. Quant je suis arrivée vers 19h30, il n'était déjà plus lui-même. Le cocktail alcool-médicaments est explosif. Comme il était très agressif, j'ai du appeler son père à la rescousse. Mais cela était impossible à gérer. Méconnaissable, son regard était terrible, ailleurs, un regard fou. Violent verbalement, il a commencé à tout casser dans la maison. J'ai appelé son toubib qui, en réunion, m'a conseillé d'appeler SOS médecin. Entendant les cris, la standardiste a refusé d'envoyer quelqu'un : "appelez la police, ils l'emmeneront aux urgences psychiatriques." Au moment où je raccrochait, il continuait à essayer de tout casser avec son père qui n'arrivait pas à le maîtriser. Tout va à toute vitesse dans ma tête; appeler les flics c'est une décision tellement difficile, la violence pour répondre à la violence… En même temps je ne voyais aucune solution pour éviter le pire. Je me décide à composer les chiffres, j'explique la situation. Je raccroche. Il tente de se jeter par la fenêtre. Son père et moi arrivons à le plaquer puis le maintenir tant bien que mal au sol. Puis coup de sonnette. L'équipe de policiers entrent. Il y a une femme qui s'adresse à nous avec gentillesse et compréhension. L'entrée de la police le calme pour quelques instants. Puis ils le ceinturent et le transportent dans leur véhicule. Il se débat. Ils l'emmènent aux urgences, il est 23 h environ. Mon beau-père part chercher ma belle-mère. Les enfants ont assisté à toute la soirée. Je suis désespérée. Nous décidons ensuite de nous rendre au CHU. On lui a administré un calmant et enfermé dans une chambre. Il ne risque rien. On aura des nouvelles plus tard. Nous rentrons. Vers minuit et demi, mes beaux-parents rentrent chez eux. Ils s'arrêtent au CHU au passage et il le trouve dans la salle d'attente, en chemise de nuit, calmé, venu fumer un cigarette. Il a l'air de ne pas trop se souvenir de grand-chose sans vraiment s'étonner d'être là. La nuit a été longue sans pouvoir fermer l'œil. Je préviens mon employeur que je serai absente. Je contacte son psy qui nous donne RV "en urgence" deux jours plus tard dans la clinique où il excerce. Vers 10 h, j'arrive à joindre quelqu'un du CHU qui me demande de rappeler plus tard. Vers 11 h, j'ai enfin le psy du service qui nous informe qu'il est calmé et que nous pouvons venir le chercher. Avec son père, nous le trouvons sur place dans les vapes, il ne se souvient pas de tout. Nous rentrons à la maison. Les deux jours suivants, je ne suis pas allé travailler, je n'étais pas en état…
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2 octobre 2005

Simple coup de fil

Dimanche matin, 10 h 30. La sonnerie de mon portable retentit. Enfin! Au lieu de me précipiter sur le téléphone, je prend tout mon temps. Pourtant, cela fait deux jours que je l'espère ce foutu coup de fil. Je me suis réfugiée depuis vendredi dans sa famille. On a essayé de le joindre des dizaines de fois. Tantôt, il ne répondait pas, tantôt il décrochait mais la communication était impossible. Ni moi, ni personne ne pouvait le raisonner. Il avait décidé de "péter les plombs" jusqu'au bout. Telle une crise d'adolescence, il rejetait tout avec une inconscience cruelle. Peut-être se sentait-il invincible en défiant la raison, sa famille, la société ? Ou bien voulait-il forcer le destin ? Du coup il était parti faire la bringue en oubliant toutes nos inquiétudes. Où était-il ? Avec qui ? Dans quel état ? Jusqu'où irait-il ? Impossible de dormir. Samedi dans la soirée, il a eu pourtant un moment d'espoir. Il a expliqué qu'il était chez "des gens", invité à un barbecue à la campagne. Il a même promis de rentrer à la maison dès que possible mais il avait laissé sa voiture chez un ami et il devait attendre qu'on le ramène… Dimanche matin, je me lève tôt. J'ai encore mal dormi. J'ai fait un drôle de rêve : je le voyais dans une fête habillé en clown, il se faisait remarquer en faisant de l'humour. 10 h 45. Il m'a laissé un message : il faut que je le rappelle au plus vite sur son portable. Je fais son numéro, il décroche immédiatement. Sa voix est fluette mais pas très claire, il bafouille. Il a l'air d'un petit garçon. Il avoue qu'il a fait une bétise.
1 octobre 2005

Avant l'électrochoc

Les jours avaient repris un cours terrible jusqu'à ce qu'un évènement vienne tout bouleverser. Après une trève inespérée durant le mois d'aoùt, la rentrée s'était donc engagée dans une spirale infernale. "L'autre" avait repris son œuvre de destruction. La destruction de soi qui retentit évidement sur tout l'entourage. Son inconscience ou son irresponsabilité s'était transformée en provocation, voire en rebellion. Cela provoque votre colère mélée à un sentiment d'impuissance traduit par des cris et des larmes. Vous avez épuisé toutes vos ressources. Vous recherchez de l'aide. Mais ce n'est pas évident de se tourner vers l'extérieur : vous vous sentez presque coupable. Ce sentiment de faiblesse ne vous encourrage pas à communiquer. Se montrer ainsi aux autres, sans atours, on se sent nu. Il faut dépasser cela, prendre sur soi pour s'ouvrir, de toutes façons il n'y a pas d'autre espoir d'en sortir. Ce grand pas accompli, vous ressentez du soulagement. Le lourd fardeau est enfin partagé. La sortie est encore très loin cependant. Sa réaction a été d'empirer ses comportements. Ses reproches vont bon train. Tout le monde est au courant par ma "faute". Du coup, il se fout de tout et va de plus en plus loin dans la provocation. Toujours la même question se pose : que peut-on faire pour le bouleverser positivement? …ce week-end là je me suis enfuis. La crise n'était qu'à son préambule mais le week-end commencait et je n'avais ni la force ni l'envie de résister. Je ne savais pas encore que les événements allaient donner un tournant important à la situation…
18 juillet 2005

Chaque jour ne se ressemble pas

Chaque jour ne se ressemble pas. Comme pour ajouter au bonheur d'un week-end prolongé, le soleil torride me l'a métamorphosé : sourire et gentillesse ont remplacé ses phases de colères et de mutismes de ces derniers temps. Je n'ai pas même cherché à comprendre : j'ai juste profité du moment présent, de la vie comme je l'attends avec ses grands moments de petits bonheurs tous simples. Un barbecue, un jeu de cartes, un restau, un ciné, une balade. Une soirée à partager en famille. Les enfants se détendent et rayonnent de bonheur. Tout cela vous change la vie, vos projets reviennent, vos muscles se relachent, votre esprit vagabonde avec légèreté dans la joie et la bonne humeur. Le monde devient presque beau car vous prenez toute précaution pour préserver votre inconscience. Vous faites un vœu secret devant l'étoile filante… Que cela continue toujours.
14 juillet 2005

pourvu que ca s'arrette

super nouvelle : je fais le pont du 14 juillet! J'espère malgré tout un super week-end! Il est parti se coucher avant tout le monde (à 21h30) … J'ai téléphoné à une copine,ca fait du bien de parler. Je rêve d'un week-end paisible voire euphorique.
7 juillet 2005

ALLO

Les secondes, les minutes et les heures s'écoulent pour former une rivière. Les jours se rassemblent en un fleuve. Ses lignes droites et ses méandres dont l'humeur varie au fil des paysages rejoignent inexorablement l'océan. Le courant est parfois imperceptible mais lorsque vous ne nagez pas dans son sens, vous sentez vite la fatigue. Il est tellement plus facile voire agréable de se sentir porté que vous vous laisser aller jusqu'au moment où les remous, les tumultes, les tourbillons de la vie tentent de vous submerger. Alors vous aurez la chance peut-être de vous accrocher à une branche, à un rocher, de regagner la berge. Un instinct de survie.
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